
Deux heures plus tard, il pleuvait encore. Je commençais à m’endormir quand j’ai entendu des pas et des frappements sur la porte d’entrée. J’ai manifesté mon désarroi en soufflant vivement. Je me suis levé, j’ai ouvert la porte et me suis trouvé devant un homme d’une quarantaine d’années, la barbe naissante, les yeux sombres presque cachés par des cheveux frisés et un chapeau détrempé.
– Je peux entrer… pour la nuit ?
– Oui, bien sûr. Je suis avec une cliente. Il n’y a personne d’autre. Demain matin, nous partirons de bonne heure… mais entrez ! Vous n’allez pas rester dehors avec ce temps.
– Merci. Je vais me coucher immédiatement.
Je lui ai indiqué le dortoir à l’étage. Il m’a demandé :
– Myla n’est pas ici ?
Je n’aime pas mentir. Je n’ai pas hésité. Je n’aurais peut-être pas dû…
– Si ! Elle dort.
…