
Quand je suis arrivé à la base du couloir, Myla a entendu le bruit des pierres que je déplaçais. Elle était juste au-dessus et s’apprêtait à franchir le col qui conduit sur le versant nord du cirque d’Estaubé.
Sur ce col, a été construit un petit refuge, deux demi-cylindres collés l’un à l’autre par un côté. Le premier sert de salle à manger, le second de dortoir avec des lits couchettes superposés Cet abri est toujours fort utile en cas d’orage ou de tempête de neige. La descente du couloir nord est très délicate. Il est constitué de roches en équilibre instable. Il n’a plus comme autrefois la pellicule glacée qui le rendait encore plus dangereux pour des personnes insuffisamment équipées. Mais le parcourir est toujours une épreuve exposée. Myla a hésité.
Puis elle a regardé vers moi et elle m’a reconnu. Je redoutais qu’elle se retourne et s’engage dans la descente du couloir. Comme si elle voulait me fuir. Mais elle m’a attendu. J’ai seulement vu qu’elle me souriait.
Alors, moi aussi je me suis mis à lui sourire. Le bonheur m’étouffait tellement que ce sourire est parti en éclat de rire. Mon souffle en était coupé. Je respirais fort comme si j’étais en train de finir un sprint. Je ne regardais plus où je posais mes pieds. Je gravissais le couloir sud avec précipitation.
Et Nathan guette sa proie??Où est-il? Que fait-il?
J’aimeJ’aime