
À l’intérieur, pendant que nous enlevions nos vestes détrempées, j’ai tout de suite remarqué des morceaux de bougies. Lorsque des promeneurs prévoient une nuit dans un refuge, souvent ils en apportent dans leur sac. Au moment de partir, ils laissent en général le reste de leur éclairage pour les suivants. Nous allions pouvoir nous éclairer, c’était une bonne chose.
Dans l’autre salle, sur la couche inférieure, il y avait deux couvertures. Je me suis assis au bord du lit pour que Myla regarde ma blessure.
– Je vais voir ça ! Faut bien que je mette en pratique ce que j’apprends…
– Tu es infirmière ?
– Pas encore… Je vais passer l’examen… Je ne peux pas faire grand-chose. Heureusement, il n’y a rien de cassé. Si tu veux, j’ai du paracétamol.
– Moi aussi. Tu peux regarder dans mon sac ?
– C’est bon ! J’ai ce qu’il te faut. Prends-le.
Elle a sorti de son sac la gourde qu’elle avait remplie dans le lac. Elle m’a fait boire en tenant doucement ma tête comme si j’étais un malade impotent.