06-04-22 Vivre sans moyens ?

Le droit de vivre impose l’idée qu’il faut en avoir les moyens. Pour un nomade, il est indispensable d’avoir de l’eau, de la nourriture, une maison, une source d’énergie, des médicaments, des communications, de l’instruction et une rémunération pour pouvoir commencer à vivre. Ce sont ces moyens que l’Association des Femmes-Abeilles a voulu apporter aux femmes d’un petit village de Djibouti. Récit d’une aventure de 10 ans.

05-04-22 Du barbouilleur à l’artiste

J’ai pris les photos des murs de La Rochelle pendant 5 ans. Chaque photo m’a inspiré un petit poème. L’art urbain m’impressionne par sa dextérité et par son aspect éphémère. Un dessin public a-t-il un propriétaire ? Que veut-il dire ? Peut-on le garder en mémoire ? Pourquoi le dessinateur est-il considéré parfois comme un artiste et parfois comme un barbouilleur illégal ?

04-04-22 L’amour pour lutter

Nous évaluons assez mal notre chance de pouvoir vivre librement. Dans ce roman, j’imagine ce que nous devrons faire quand nous serons contrôlés jusque dans nos pensées les plus personnelles. Pour tous nos combats, la solution pourrait être l’amour.

03-04-22 Un sourire ? Merci !

J’ai photographié pendant 3 ans, en noir et blanc, ma famille, mes amis et mes rencontres pour ce livre de 200 portraits. Chaque personne m’a apporté beaucoup plus qu’une simple image.

02-04-22 Premier recueil

J’aime écrire et lire des nouvelles. Le genre laisse pas mal de liberté. On rentre vite dans l’histoire. Et l’objectif de l’auteur est implicite. Le soir, avant de s’endormir, une nouvelle est le meilleur bateau pour s’élancer sur la mer des rêves.

01-04-22 Un peu de cohérence

La philosophie, ce n’est pas un défilé de sentiments à la mode exhibés avec de belles phrases. Dans ce livre, j’essaye d’expliquer à mon petit fils qu’il doit y avoir une cohérence et une cohésion entre nos idées, nos paroles et nos actions.

31-03-22 Une économie familiale en faillite

Artisanat des femmes de Dougoum

Si les femmes de Dougoum savent gérer leur budget familial et parviennent à gagner leur vie grâce à l’artisanat, on ne peut pas dire la même chose de la plupart des hommes. Quand ils ont un salaire, une grande partie disparaît dans l’achat khat. Cette drogue ravage les individus et ruine surtout l’économie familiale. Impossible de mettre de côté la moindre somme pour le moindre des projets (frigo, télé, panneau solaire ou cuisinière).

30-03-22 « Les Abeilles »

Campement des Femmes – Abeilles

Cet enclos est appelé par les Habitants de Dougoum: « Les Abeilles ». Le terrain nous a été offert en 2015 lorsque nous avons créé le puits et la citerne du village. On distingue une case à droite, un daboïta au centre et la « salle de bain » à gauche. Nous y résidons chaque année lors de notre séjour hivernal. C’est aussi là que peuvent habiter tous les voyageurs qui souhaitent se reposer avec un minimum de confort (douche et toilettes sèches).

29-03-22 Quand la cantine instruit…

Cantine de Dougoum

Ils sont nombreux les villages africains où la cantine est une véritable motivation pour aller à l’école. Pas d’école, pas de repas ! Les enfants de Dougoum sont assurés de combler leur estomac grâce à un repas copieux quotidien. Accepter l’instruction est la condition nécessaire et logique pour pouvoir manger à sa faim.

28-03-22 Aider les femmes

Pour les femmes

De retour de Djibouti, Camille raconte : « Les femmes de Dougoum, véritables abeilles du village, ont accueilli à bras ouverts le projet “culottes menstruelles”!

À ce jour, les serviettes hygiéniques représentent une forte quantité de déchets au village, et surtout une dépense annuelle de 14000 FDJ par femme (environ 70€), ce qui est énorme pour elles.

En adoptant les culottes menstruelles, les femmes répondent à un besoin économique, écologique et surtout pratique. Les prototypes apportés sur place ont eu un franc succès ! Un appel aux dons sera bientôt lancé pour honorer mon engagement et financer 4 culottes par femmes dans les semaines à venir… »

27-03-22 Les bonnes graines

Jardin de Dougoum

Pour les jardins de Dougoum, les graines sont toujours les bienvenues. Il est essentiel qu’elles soient reproductibles. Les plantes que les habitants consomment et qui poussent bien sont les tomates, les oignons, les betteraves, les piments forts, les courgettes, les pastèques…

25-03-22 Urgence dans la voirie

Quartier du Héron

Cette photo de 2017 montre l’un des grands problèmes de la voirie djiboutienne. Ici dans un des quartiers les plus huppés, et à plus forte raison dans les quartiers populaires de Balbala, les canalisations sont complètement bouchées ou dégradées. A la moindre pluie, l’eau inonde les rues et reste là pendant des semaines amenant tous les microbes à se développer.

24-03-22  La douceur du départ

Céline en 2017

A chaque départ d’un membre de l’Association des Femmes-Abeilles  à Dougoum, c’est devenu une tradition : nous organisons un goûter gourmand. Les principaux aliments sont les dattes, les biscuits et le pop-corn. La fête est organisée le soir pour permettre aux mamans et aux bergers d’être présents. C’est à cette occasion que les chansons traditionnelles peuvent rompre le silence de la nuit.

23-03-22 Qu’est-ce que l’utilisation positive du milieu ?

L’éolien au bout du golfe de Tadjourah

L’utilisation positive du milieu consiste à exploiter l’environnement sans le priver du moindre élément (par exemple : construire des logements sur place avec la pierre locale) et sans le polluer. Dans la plupart des pays, les principales sources d’énergie positive sont le soleil, le vent et l’eau. On peut y inclure tout ce qui est durable ou renouvelable: la végétation, la faune et le sol. Que peut-on faire à Dougoum ? On peut développer le solaire, l’éolien, mais aussi mieux protéger l’écosystème et exploiter le sol avec discernement (jardins et carrières).

22-03-22  La forêt brûle

Petite réserve de bois

Parce que le pays n’a pas fait le choix d’une énergie peu chère, accessible et renouvelable, les habitants se tournent vers le bois de la forêt. On dénonce depuis des décennies cet usage, mais il faut bien cuire les aliments ! Le bois est utilisé aussi dans la construction des cases et des enclos. Pour sauver la forêt, il faudrait proposer à tous les citoyens une énergie positive. Il faudrait interdire vraiment et courageusement, l’exploitation éhontée des arbres.

21-03-22 salon de l’agriculture djiboutienne

À Djibouti, toutes les villes du pays ont pu exposer leur belle production agricole et témoigner de l’énergie déployée malgré des conditions climatiques difficiles. Dougoum a présenté son fromage avec Aïcha, l’infirmière,  et Ahmed Aden le Président de l’association des Habitants de Dougoum.

20-03-22 Scène de vie

Photo de Philippe Dor

Scène classique à Dougoum. Dans l’enclos inondé de soleil, les cabris boivent et mangent dans les mêmes récipients que les habitants. Les fillettes parlent ou chantent. Elles se coiffent (ou se décoiffent) longuement. Elles attendent le moindre signal pour rendre service à leurs parents.

19-03-22. Triptyque

Photo de Philippe Dor

Les villages djiboutiens, et celui de Dougoum en particulier, sont composés de trois habitats différents. Le plus traditionnel est celui du centre sur la photo, le daboïta chez les Afars. Le plus pratique est la case, à droite sur la photo. C’est l’habitat préféré en été parce qu’il est le mieux aéré. Et le plus onéreux à construire est la maison circulaire en pierres de la région. Il suppose que les résidents habitent là définitivement.

18-03-22. Révoltant ! (2)

Created with Nokia Smart Cam

– Tu sais que la petite Saïda a failli mourir ?
– Mourir de quoi ?
– Comme tant d’autres : elle a été excisée.
– Excisée ? Par qui ?
– On ne sait pas vraiment…
– Et Saïda, comment va-t-elle maintenant ?
– Pas bien ! Elle souffre encore… depuis quatre jours…
Aïcha pose la brindille enflammée sur le petit tas de branches arrangées au milieu du foyer. Quatre grandes pierres plates, noircies pas des années d’utilisation, entourent la gamelle noire où vont roussir deux oignons coupés dans sa main avec un couteau grossier dont le manche a été remplacé par un bout de bois tordu. Aïcha relève la tête :
– On ne peut pas dire qu’elle se porte bien depuis l’opération. Il faudrait la prendre en charge et la conduire à l’hôpital…
– Je m’en occupe.
Dans le daboïta enfumé, on ne voit plus grand-chose. On distingue les étagères basses de part et d’autre de l’entrée, embarrassées de bibelots fatigués, de vieux pots ébréchés, de théières sales et de vanneries affadies par le temps. Au fond de l’unique pièce, on ne voit plus le grand lit familial à peine surélevé et recouvert de nattes sombres.
Jade fixe le regard d’Aïcha. Elle aimerait en savoir davantage. Mais la jeune afare baisse les yeux. Elle murmure :
– Saïda a failli mourir. Elle a fait une grosse hémorragie…
Jade ne dit rien. C’est une jeune femme dominée à l’instant par la compassion et par la révolte. Elle souffre physiquement en imaginant le pauvre corps torturé de la fillette. Elle la voit rétroactivement, écartelée par les huit mains assassines des vieilles femmes du village. Saïda est nue, les jambes écartées.
Jade frissonne. Ses jambes à elle commencent à trembler. Elle veut se ressaisir. C’est alors une déferlante de colère qui la submerge et l’étouffe. Elle ne peut plus respirer.  Elle se redresse et sort du daboïta.
L’air du désert lui rend le souffle. Elle peut enfin retrouver la maîtrise de son corps. Elle s’accroupit devant l’étroite entrée de l’habitation et s’adresse à Aïcha :
– Les parents de Saïda étaient-ils consentants ?
– On ne sait pas. Tu demanderas à Houmed. Il sait peut-être quelque chose.
– J’y vais immédiatement !
Jade se lève et s’en va. Son pas est précipité. Son cœur bat à toute vitesse. Elle ne peut pas laisser passer une telle horreur. Elle a besoin de savoir.
Qui avait le droit de toucher à cette enfant ?
Elle l’avait vue l’année passée lors de sa dernière visite au village. La petite était alors en pleine forme. Elle avait de belles joues bien rondes. 
Qui se permet d’être au-dessus des lois ? Qui a déshonoré le corps de cette gamine au sourire si doux ? Qui l’a violée ?
Houmed, le vieux chef, est assis sur une natte, le dos appuyé sur le tronc d’un citronnier. Par-dessus les branches mortes de l’enclos, il regarde arriver la jeune femme. Il comprend aussitôt qu’elle est en colère. Elle lance de loin :
– Dis-moi qui a fait ça… à Saïda ? Qui a voulu la tuer, Houmed ?
– Bonjour, Jade ! … On ne sait pas…
Le vieux chef pose ses deux mains sur la cambrure de sa canne. Il poursuit :
– On raconte que la maman a téléphoné à une matrone éthiopienne…
– Ne me prends pas pour une imbécile… Le père n’était pas au courant ?
– Non, Jade ! Le père était à Djibouti.
– Donc tu me dis que la maman a voulu que sa propre fille soit excisée ?
– Bien sûr ! Tu sais dans tout le nord de l’Afrique, c’est une coutume très répandue…
– Mais la loi l’interdit !
– Bof ! La coutume est supérieure aux lois qui nous viennent des Blancs…
– Non ! Houmed ! C’est une loi humaine ! Une loi basique, aussi basique que celle qui dit : Tu ne tueras pas ! » C’est élémentaire ! Si tu permets l’excision, tu tolères tous les crimes…
– Ne te fâche pas, Jade ! La petite n’est pas morte…
– Mais bien sûr que je me fâche ! Elle n’est pas morte, la belle affaire ! Elle a sa vie gâchée ! Vous avez violé Saïda et il faudrait minimiser votre culpabilité, ou vous pardonner peut-être ? … Si je ne peux pas savoir qui a excisé Saïda, je quitte le village… Je vais voir sa mère…
– Elle ne te dira rien !
Jade repart aussi vite qu’elle est arrivée. Elle parcourt l’unique chemin caillouteux qui traverse le village. Dans les enclos, tout le monde la voit passer. Tout le monde voit sa colère. Des cabris endormis au soleil se lèvent brusquement pour éviter un éventuel coup de pied.
– Mouna, je peux te parler ?
– Oui, Jade, entre ! Ferme bien la porte de l’enclos, j’ai des cabris qui ne demandent qu’à sortir.
Dans l’enclos de Mouna, tout est ordonné, bien rangé. Toute la surface est protégée du soleil par l’abondant feuillage d’un manguier. La jeune maman tient dans un bras un cabri tout blanc et dans l’autre un bébé qui tète à son sein.
– Dis-moi, Mouna… C’est vrai que tu as téléphoné à une matrone éthiopienne pour qu’elle vienne exciser ta fille ?
– …
– Mouna, s’il te plaît, réponds-moi…
– Oui, c’est vrai. Tu sais, chez nous, si une fille n’est pas excisée, on la considère comme une pute… parce que, quand elle sera grande, elle sera une pute.
– Mouna, tu sais que tu dis une énorme bêtise ?
– Non, je dis la vérité, c’est tout.
– Peux-tu me dire comment ça s’est passé ? On m’a dit que Saïda a failli mourir…
– La matrone est un peu âgée, elle n’y voit plus très bien… Elle a pris la lame de rasoir de la main droite. De sa main gauche, elle a écarté les lèvres du sexe de ma fille. Je pleurais. Deux femmes me retenaient. Alors la matrone, elle a coupé dans la chair ce qu’elle pouvait… sans trop savoir… Tu imagines les cris de mon enfant ? Et les miens ? Mais j’ai vite essayé de me contenir pour ne pas être moquée par ma famille. Quand la vieille a coupé dans les lèvres de Saïda et qu’elle les a cousues ensemble, c’était horrible. Ma fille étouffait dans ses larmes. Ensuite, les femmes ont lié les deux jambes de Saïda et elles l’ont laissée là comme une bête morte…
– Pourquoi lui ont-elles lié les jambes ?
– Pour que la soudure se fasse… les deux lèvres doivent se refermer sur le vagin… la matrone lui a interdit de marcher pendant une semaine…
Jade sent une boule se former au creux de son estomac. Elle a envie de vomir.
Mouna regarde le sol. Elle ne comprend pas vraiment ce que Jade vient faire ici. Elle a peur. Jade la regarde pourtant avec douceur.
– Dis-moi, Mouna, qui a demandé l’excision ?
-…
– Parle, Mouna…
– Mon mari va revenir. Tu lui demanderas. Je ne peux rien te dire.
– Tu pourras lui dire que je veux lui parler. Je serai dans l’enclos des Abeilles.
– Oui, Jade, je vais lui dire.
Jade rentre chez elle. Elle se traîne. Elle passe entre le jardin et la fontaine du village. Ses jambes ne la portent plus. Elle vacille. Heureusement la porte d’entrée de son enclos est là, elle peut s’y appuyer pour ne pas tomber. Son estomac refuse le coup de poing de l’événement. Elle se plie en deux et vomit douloureusement.
Elle rejoint tant bien que mal sa case et s’assoit par terre.
À peine a-t-elle le temps de retrouver ses esprits que Bori arrive.
– Mouna m’a dit que tu voulais me voir…
– Oui, Bori ! Elle t’a dit pourquoi ?
– Non !
– Très bien… Assieds-toi là !
Bori est un bel homme. Dans la force de l’âge. La quarantaine. Une fine moustache de séducteur. Des lunettes de soleil dans les cheveux. Un keffieh, le foulard palestinien, autour du cou.
Jade le regarde longuement et parvient à fragiliser sa mâle assurance.
– Bori, pourquoi as-tu accepté que ta fille soit excisée ?
– Ce n’est pas moi, Jade ! Non, ce n’est pas moi… J’étais à Djibouti.
– Qui, alors ?
– C’est Mouna qui a téléphoné à une matrone…
– Donne-moi le nom de cette matrone !
– Je ne la connais pas. Ce sont des Éthiopiennes qui font une tournée dans tous les villages. Elles sont venues ici. Elles ont dit à toutes les mamans qu’il fallait exciser leurs filles pour protéger l’honneur des familles…
– Non ! Tu veux dire : pour protéger l’orgueil et l’inanité des hommes ! Car vous êtes incapables de vous assurer la fidélité de vos femmes autrement.
– Tu dis ce que tu veux… Moi, je n’ai rien d’autre à te dire…
Bori se relève et lui tourne le dos. Jade fulmine. Sa colère déborde de douleurs muettes. Elle a besoin de se calmer. Elle s’étend à même le sol et décontracte tous ses muscles. La violence diminue peu à peu. Elle respire mieux. Il faut qu’elle réagisse. Elle ne peut pas en rester là.
Jade est résolue. Elle marche lentement. Il lui faut un peu de temps pour réfléchir. Elle retraverse le village. Elle revient vers le chef qui somnole comme d’habitude contre son citronnier. Elle s’assoit face à lui. Il la regarde. Il est confiant. Ce n’est pas cette jeune fille qui va déranger la vie du village. Il lui demande :
– Alors ?
– Alors j’ai parlé à Bori…
– Et… ?
– Et… il m’a tout raconté… La vraie histoire !
– Ah, bon ? Il t’a raconté ?
– Oui, il m’a dit que c’est lui qui a donné l’ordre…
– Ah ? Il te l’a dit ?
– Oui.
– Il t’a dit qui a fait l’excision ?
– Oui.
– Mais… tu ne vas pas dénoncer Etnéni ?
– Je savais que c’était elle !
Le vieux chef se rend compte qu’il a trop parlé. Jade ne savait pas ! Jade l’a piégé. Il a dénoncé la matrone du village comme un enfant qui parle sans retenue.
– Tu sais, Jade, tout le monde est au courant au village… même ton amie, Aïcha !
Jade le regarde avec beaucoup de tristesse. Elle baisse la tête et murmure en détachant tous les mots pour leur donner une importance capitale :
– Et vous avez laissé faire ! Vous êtes complices ! Vous êtes des criminels !
– Rassure-toi, Jade… La prochaine fois…
– Il n’y aura pas de prochaine fois, Houmed ! Je vais vous dénoncer, elle, Etnéni et toi, Houmed ! Vous êtes les seuls responsables. Tu pouvais t’y opposer. Tu as laissé faire, par faiblesse !
– Je t’en supplie, Jade : ne fais pas ça !
– Je t’en supplie, Houmed : regarde la réalité en face ! Tu as accepté que la petite de Mouna et de Bori soit condamnée à mort ! Je m’en vais : je ne peux pas tolérer vos coutumes assassines.
Jade se relève difficilement. Elle part faire ses bagages. Elle ira au Palais de Justice de Djibouti. Elle portera plainte. On la remerciera pour son humanisme. On la félicitera pour son courage. Puis, il faudra qu’elle rentre en France.
Le dossier de cette affaire sera classé sans suite.
Des centaines de milliers de Saïda, dans le monde, vivront chaque jour avec la honte de leur sexe violé et torturé…
JMC. 15-03-2022

17-03-22. Révoltant !

La loi djiboutienne interdit l’excision. Les adultes sont tous informés. Malgré cela, des hommes se permettent encore de payer la matrone locale pour commettre ce crime sur leurs propres filles. Et les coupables nient. Et les bouches se taisent. Aucune voix ne s’insurge ! Pas même celle des chefs ! L’obscurantisme règne sur le pays !

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